interview Le chroniqueur économique de «Libé» Bruno Amable juge sévèrement l'attelage du ministère de l'Economie dans le gouvernement Ayrault.
Chroniqueur économique à Libération, Bruno Amable est professeur de sciences économiques à l’'université Paris-I Panthéon-Sorbonne et membre de l’Institut universitaire de France. Il réagit au nouvel attelage économique de ce premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault: Pierre Moscovici à l'Economie, avec Jérôme Cahuzac (Budget), Arnaud Montebourg (Redressement productif), Benoît Hamon (Economie sociale et solidaire), Fleur Pellerin (PME et innovation) et Sylvia Pinel (artisanat, commerce et tourisme).
Cela me semble un gouvernement très centriste avec des figures peu
marquées à gauche à Bercy en dehors d’Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon qui écope cependant d’une toute petite fonction. Je pense que le ministère du «Redressement productif» n’a pas fini de
faire rire dans les chaumières, c’est un intitulé franchement dépassé. Il n’y a pas de gros bouleversements sur l’architecture gouvernementale.
On a échappé et c’est heureux à un super-ministre cumulant l’économie et les affaires européennes. L’économie et l’Europe restent deux domaines clairement séparés et c’est une bonne chose. On a également consacré un ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur de plein droit. C’est un signe positif. Il fallait éviter de rattacher ce secteur clé à l’industrie et aux PME comme on aurait pu le craindre.
Pour un gouvernement supposé être à gauche, cela ne représente pas une équipe très marquée sur cet axe de l’échiquier politique. Cela laisse présager une orientation plutôt vers le centre que vers la gauche. A voir ce casting, des ministres du Modem n’auraient pas déparé dans cette équipe.
interview Le chroniqueur économique de «Libé» Bruno Amable juge sévèrement l'attelage du ministère de l'Economie dans le gouvernement Ayrault.
Chroniqueur économique à Libération, Bruno Amable est professeur de sciences économiques à l’'université Paris-I Panthéon-Sorbonne et membre de l’Institut universitaire de France. Il réagit au nouvel attelage économique de ce premier gouvernement de Jean-Marc Ayrault: Pierre Moscovici à l'Economie, avec Jérôme Cahuzac (Budget), Arnaud Montebourg (Redressement productif), Benoît Hamon (Economie sociale et solidaire), Fleur Pellerin (PME et innovation) et Sylvia Pinel (artisanat, commerce et tourisme).
Cela me semble un gouvernement très centriste avec des figures peu
marquées à gauche à Bercy en dehors d’Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon qui écope cependant d’une toute petite fonction. Je pense que le ministère du «Redressement productif» n’a pas fini de
faire rire dans les chaumières, c’est un intitulé franchement dépassé. Il n’y a pas de gros bouleversements sur l’architecture gouvernementale.
On a échappé et c’est heureux à un super-ministre cumulant l’économie et les affaires européennes. L’économie et l’Europe restent deux domaines clairement séparés et c’est une bonne chose. On a également consacré un ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur de plein droit. C’est un signe positif. Il fallait éviter de rattacher ce secteur clé à l’industrie et aux PME comme on aurait pu le craindre.
Pour un gouvernement supposé être à gauche, cela ne représente pas une équipe très marquée sur cet axe de l’échiquier politique. Cela laisse présager une orientation plutôt vers le centre que vers la gauche. A voir ce casting, des ministres du Modem n’auraient pas déparé dans cette équipe.